Les marais de l’île de Noirmoutier

Les sites

Marais de Noirmoutier (crédit photo : JS Evrard)

contexte

» Le site

Située au sud de l’estuaire de la Loire, l’Ile de Noirmoutier constitue la frange sud de la baie de Bourgneuf et la limite méridionale du massif armoricain. Si les Marais de l’Ile de Noirmoutier s’étendent sur les quatre communes de l’Ile, ils sont essentiellement présents dans la moitié nord, sur les communes de L’Epine et Noirmoutier. Les marais de l’île de Noirmoutier représentent une surface d’environ 1625 ha.

Les marais salés de l’île de Noirmoutier couvrent près de 33 % du territoire insulaire. Des générations de sauniers et de paysans ont façonné la vasière d’estran de la Baie de Bourgneuf au fil des siècles.

L’île de Noirmoutier fait partie du site Natura 2000 et Ramsar « Marais breton, baie de Bourgneuf, île de Noirmoutier et forêt de Monts » (Zone Spéciale de Conservation FR5200653 et Zone de Protection Spéciale FR5212009).

» La biodiversité

Les marais salés de l’île de Noirmoutier offre une mosaïque d’habitats plus ou moins sous l’influence de l’eau salée, propices au développement d’une flore et d’une faune très diversifiées. Les lagunes côtières, habitat prioritaire, et les habitats d’intérêt communautaire associés sont ainsi très présents sur la zone de marais. D’origine anthropique, les marais salés de l’île de Noirmoutier doivent leur diversité actuelle à des modalités de gestion variées, certains bassins faisant l’objet d’une activité économique, salicole, conchylicole ou aquacole, d’autres étant utilisés pour des activités de loisir ou ne faisant l’objet d’aucune intervention. C’est également un lieu de nidification, une étape migratoire et un site d’hivernage importants pour de nombreuses espèces d’oiseaux.

L’île compte deux réserves naturelles (régionales et nationales) qui couvrent 11% des marais de l’île de Noirmoutier.

Plusieurs espèces d’oiseaux, visées par la Directive Oiseaux, utilisent le territoire insulaire :

Pour la faune on peut également citer l’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla) ou encore le Leste à grands stigmas (Lestes macrostigma) avec des effectifs importants sur la Réserve Naturelle Nationale des marais du Müllembourg et le marais des Oudinières.

Pour la flore, l’Armoise maritime (Artemisia maritima) est essentiellement présente sur le bassin versant de l’étier du moulin.

La Tolypelle saline (Tolypella salina) est également présente sur les marais de l’Ile de Noirmoutier .

» Les activités socio-économiques

Aujourd’hui, ces marais se caractérisent par des activités socio-économiques variées.

Si l’activité salicole a subi un fort déclin entre les années 1945 à 1990, depuis une vingtaine d’années, la saliculture connaît un nouvel essor. Le site correspond au troisième pôle de production française de sel de mer et constitue avec les Marais de Guérande et du Mès, autre territoire du LIFE Sallina, les deux principaux secteurs de production artisanale de sel.  L’activité salicole représente 55% de la zone humide. Les autres secteurs économiques présents sont l’activité ostréicole (9 %), l’activité piscicole (3 %), et l’activité agricole (8%).

» Les menaces

Les principales menaces sont notamment la dégradation du fonctionnement hydraulique, la disparition de la mosaïque d’habitats et l’homogénéisation de la biodiversité par la prolifération d’espèces invasives.

Sites pilotes

Sur l’île de Noirmoutier, un périmètre LIFE de 1624,5 ha a été défini. C’est au sein de ce périmètre que la CCIN porte ses actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes et d’amélioration des connaissances avec la caractérisation écologique des scirpaies.

Au sein de ce périmètre, ont également été définis 5 sites-pilotes sur une surface de près de 50 ha :

– sur la commune de Noirmoutier en l’Ile :

            → Doridon (7,7 ha)

            → Champierreux (15,4 ha)

            → Grondin (2,3 ha)

            → Boucaud (8,7 ha)

– sur la commune de L’Epine :

            → Girant (15,1 ha)

Localisation des sites pilotes (source : CCIN)

Le site pilote du Boucaud (Crédit photo : CCIN)

Ces sites ont été choisis car ils présentaient des marais en déprise salicole ou sans usage et comportaient un intérêt écologique ou des potentialités de restauration. Une grande partie des parcelles sont des propriétés publiques et il a été choisi d’intégrer des unités hydrauliques cohérentes.

Résultats

En attente des premiers éléments.