Les marais salants de Guérande et du Mès

Les sites

Vue sur les marais salants de Guérande et les Traicts du Croisic (Crédit photo : P. Della Valle)

contexte

» Le site

Les marais salants des bassins de Guérande et du Mès sont des marais endigués artificiellement entre les IXème et XIVème siècles. Ils sont bordés par des vasières intertidales, appelées les Traicts du Croisic et de Mesquer-Pen Bé, d’une surface respective de 680 et 270 hectares. Intimement liés aux marais salants, les Traicts du Croisic et de Mesquer-Pen Bé constituent avec les marais une unité fonctionnelle (ensemble des zones d’alimentation et de repos pour les oiseaux) pour les 25 à 35 000 oiseaux hivernants chaque année sur les sites.

Les marais salants sont constitués d’une multitude de bassins séparés par des talus d’argile, généralement de faible largeur en Presqu’île de Guérande. Ils sont alimentés, à partir des traicts et de la Baie de la Baule, par un réseau hydraulique extrêmement dense, composé d’étiers, bondres et bondreaux. Ce réseau permet de distribuer l’eau de mer dans une série de bassins qui vont tous concourir, sous l’effet du vent et du soleil, à augmenter la température de l’eau de mer et à la faire s’évaporer pour aboutir à la cristallisation du sel. Tout au long de son trajet l’eau circule par gravité et parcourt les bassins suivants : la vasière, le cobier, les fards, les adernes et les œillets.

Fonctionnement d’un marais salant (source : Cap Atlantique)

Cette multitude de bassins, le réseau hydraulique, les niveaux de salinité et l’enchevêtrement des talus confèrent aux marais une grande hétérogénéité de milieux, particulièrement favorable à la biodiversité.

» La biodiversité

Plus de 85 espèces d’oiseaux visées par la Directive Oiseaux utilisent le site en migration, nidification ou hivernage. Parmi celles-ci, 43 espèces figurent à l’Annexe I de la Directive. Ces espèces particulières sont celles justifiant la désignation des sites Natura 2000 et devant être strictement protégées au sein de l’Union Européenne.

Les marais salants de Guérande et du Mès revêtent un enjeu majeur pour plusieurs espèces :

En ce qui concerne la flore, les marais de la Presqu’île de Guérande comportent l’une des rares populations de Tolypelle saline (Tolypella salina), espèce protégée en France et présente dans seulement 11 communes à l’échelle mondiale.

» Les activités socio-économiques

L’activité économique principale des marais salants de Guérande et du Mès est la saliculture. Sur les 23 000 œillets que comporte le site, près de 15 000 sont exploités pour la production de sel artisanal récolté manuellement par environ 300 paludiers.

Quelques bassins salicoles ont été transformés en claires aquacoles durant les années 70 mais cette utilisation reste très marginale, une bonne partie d’entre elles ayant été abandonnées par la conchyliculture au début des années 90.

Les friches représentent 30 % du marais et sont inutilisées, sauf pour la chasse au gibier d’eau.

» Les menaces

Les principaux facteurs influençant la préservation des marais salants et de leur biodiversité sont l’homogénéisation des milieux naturels en zone exploitée, la dégradation du réseau hydraulique sur les zones incultes et le développement des espèces exotiques envahissantes, notamment le Baccharis halimifolia.

Nos actions

Les principales actions prévues sur les marais salants de Guérande et du Mès sont :

Sites pilotes

15 sites pilotes couvrant 260 hectares et répartis sur les communes de Guérande, Le Pouliguen, La Turballe, Mesquer, Saint-Molf et Assérac ont été validés par le Groupe de travail local regroupant les différents acteurs du marais pour bénéficier de travaux de restauration écologique dans le cadre du LIFE Sallina.

Ces sites ont été sélectionnés pour leur potentiel de restauration écologique (habitats naturels dégradés) et parce qu’ils ne sont pas ou peu exploités.

Marais de Rostu (Crédit photo : P. Della Valle)

Marais de Nord-Est Saillé (Crédit photo : P. Della Valle)

Résultats

En attente des résultats des premiers suivis post travaux.